Playtime, an interactive project issued in 2011, is a pillar to deepen in close proximity and adhere to the apparently eclectic masterpieces of Ying Gao. We took the occasion to talk with her about the idea behind this project, presented through the artist’s words and our personal comment. Ying Gao has recently filmed in Hydra a piece that will be featured in the upcoming Deste Fashion Collection, and set up an installation currently presented in the windows of Barneys New York, Madison Avenue flagship store.
“Playtime, c’est de la haute couture”. L’auteur français François Ede commente ainsi le chef d’œuvre cinématographique de Jacques Tati, réalisé en 1967. Playtime est la source d’inspiration principale de ce projet de création, qui se situe à la croisée des disciplines que sont les arts médiatiques et la création vestimentaire. Cela consistera à concevoir 2 vêtements interactifs et photosensibles, qui feront référence à cinq scènes-clés du film de Tati. L’interaction se passera entre les vêtements, les spectateurs et leur environnement. Cette création mettra l’accent sur la capacité des manteaux à se métamorphoser physiquement. Je proposerai une nouvelle option pour la construction modulable et expérimentale de vêtements en intégrant des technologies microélectronique et numérique. Des dispositifs médiatiques y deviendront des parties intégrantes de vêtements. Ce projet est également une réflexion sur la fonction du vêtement dans les non-lieux (Augé, M., 1992) au sein de la société surmoderne, notion à laquelle le film visionnaire Playtime faisait référence avant la lettre.
[…] Ce projet propose une mise en abyme du vêtement, du spectateur et de l’espace. Les échos, les résonances et les superpositions sonores du film de Tati m’ont inspirée pour la conception de vêtements photosensibles et visuellement flous. Lorsqu’une personne tente de capter l’image d’une robe à l’aide d’une caméra vidéo ou d’un appareil photo, dans le contexte d’un défilé de mode par exemple, le vêtement se transforme en se fragmentant physiquement, et son aspect visuel devient flou, comme s’il était hors focus. Des senseurs et moteurs sont dissimulés dans les vêtements. Un programme d’analyse du mouvement et de la lumière établit un rapport d’interactivité entre les vêtements et la caméra.
As you play the video, you are surrounded by the total, enveloping absence of sound. Yet, this is only one joining element to the complex balance of equations, which imprint an hidden power, the unexplainable suggestion of life to this work. The Playtime video is not easily discernible, and to keep its meaning can’t be cleaved in its integral parts.
Two synthesising dresses are the fulcrum of the tension. They are, as the project itself, interactive. The material, as the undefeated technological usage ( respectively: super organza and micro electronic devices ), when impressed by a source of light react with the voids of the auxiliary, surrounding space originating a tension loop in movements, constantly altering our perception on it. The implied plasticity is powerful as elusive, and the cohesion of structural elements as actual as to give the impression of a distended, spherical uno.
Towering peaks of radicalism, Ying Gao endeavours creating a total, organic project which breaths in every little constitutional aspect. The effort, doubled by an acute and substantial philosophical awareness, poses the work in a dimension assonant to the constitution and mental attitude peculiar to haute couture, here fixed in its shifting essence and revealed in place and time.